Je souhaiterais, à la fois, vous partager une leçon enseignée aux élèves de CM1 (niveau 4 au royaume) et revenir sur l'histoire de la première station de radiodiffusion de Phnom Penh.
C’est une histoire peu connue, pourtant en 1941 un poste à faible puissance, à peine un kilowatt, fut installé dans la capitale cambodgienne. Radio Phnom Penh débute ses émissions le 13 septembre en ondes courtes (4900 khz).
Le royaume était alors sous protectorat français avec, à sa tête, un résident supérieur, sorte d’adjoint local du gouverneur-général de l’Indochine, qui doit également composer avec l'Armée Japonaise qui avait envahi une partie de l'Indochine.
Au début de 1941, le Cambodge fut attaqué par la Thaïlande. C’est dans ce contexte de forte tension avec ce voisin qu'est née la station de radio. Le Cambodge n’a alors aucune station de radiodiffusion et la réception de Radio-Saïgon ou de Radio-Pékin peut s’avérer difficile.
Par ailleurs, la radio de Bangkok diffuse une propagande ultra-nationaliste et anti-française, ce qui conduit le gouverneur-général à demander la création d'une radio de contre-propagande.
Dans un premier temps, elle émet uniquement en langue khmère. Les émissions ont lieu deux fois par semaine, et ne durent qu'une heure ou deux.
A la fin de la guerre, en 1945, le bureau de l’information met en place la "Radio Cambodge", qui devient la "Radio Nationale Khmère" à l’indépendance, en 1953. Dans les années 50-60, les premiers postes de réception "radio" sont installés dans les pagodes. Ce sont des postes très volumineux et alimentés par 60 grosses piles électriques, ou par une génératrice à main. Ainsi, les pagodes devinrent les points de rassemblement pour les villageois, qui ne pouvaient s'acheter de tels postes de radio.
Après le renversement du Prince Norodom Sihanouk, le 18 mars 1970, c'est à partir de Radio-Pékin que Norodom, en exil, lança son appel à la révolte, demandant aux paysans de rejoindre les Khmers Rouges afin de combattre l'usurpateur, Lon Nol.
C'est le début de la première guerre civile. À partir de cette date, les pagodes des campagnes et des rizières devinrent les points de convergences pour tous les paysans khmers désireux d'aider les révolutionnaires. C'est ainsi qu'ils recevaient leurs instructions via Radio-Pékin ou Radio Khmers Krrohom.
Par la suite, des petits poste de radios furent achetés par les paysans afin d'éviter les représailles des forces gouvernementales qui supprimaient les postes de radio, et les gens, dans les pagodes aux alentours des grandes villes.
Quant à la Radio Nationale Khmère, il ne faisait pas bon d'être surpris à l'écouter. Car les révolutionnaires sanctionnaient et sermonnaient tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, écoutaient la voix de Lon Nol (vécu sur le terrain de juillet 1973 à fin janvier 1975).
Lors de la prise de Phnom Penh, le 17 avril 1975, la radio nationale diffusa son dernier message. Et la voix des révolutionnaires se fit menaçante : Nous ordonnons à tous les ministres et tous les généraux de se rendre immédiatement au ministère de l’information pour organiser le pays. Vive les forces armées populaires. Vive la révolution du Kampuchea !
Les quelques hommes de bonne volonté qui répondirent à l’appel furent emmenés au stade olympique. Là, piégés, ils furent exécutés.
Parmi les nombreuses leçons sur les nouvelles technologies, il y en a une très intéressante qui permet d'enrichir notre vocabulaire. D'abord deux phrases générales extraites du livret scolaire, et ensuite, une liste de mots à savoir.
Weut'syou tou'rro'tou noeng tou'rro'sap thir mat'syau'baye Phsâp phsaye noeng totoul poadâmirn phsèng phsèng tam rroyèr rrolok thirt'aka tam rroyèr ka phsaye bântâ'phtoal pi dâmbane thir tchraeun nèye piphop'lauk.
La radio, la télévision et le téléphone sont des moyens de diffusion et de réception d'informations différentes via les ondes radioélectriques et via la diffusion en direct depuis beaucoup de régions du monde.